Transition Climatique & « Energie » : Comment la data & l’IA faciliteront le pilotage et l’accélération de votre transformation

Transition Climatique & « Energie » : Comment la data & l’IA faciliteront le pilotage et l’accélération de votre transformation

Le secteur de l’énergie est l’un des secteurs les plus concerné et observé dans le cadre de la transition énergétique, c’est une véritable transformation majeure inéluctable. Le défi consistant à produire de l’électricité et du gaz à grande échelle, et de manière rentable, à partir des énergies renouvelables. Car en 2021, en France, c’était encore 80 % de la consommation finale d’électricité, par exemple, qui provient de combustibles fossiles.  
 
Que ce soit à un niveau national, européen ou mondial, tous les acteurs ont conscience de la nécessité de développer les énergies renouvelables.  
Les grands groupes et entreprises ont déjà engagé des démarches pour réduire leur impact environnemental. Mais cela ne peut être réalisé sans que l’on soit en capacité de mesurer, analyser et anticiper les différents impacts des énergies existantes à l’avenir et les bénéfices des nouvelles énergies, et ce tout au long de la chaîne de valeur : de la production à la consommation.
 

Concrètement, l’électrification sera un vecteur important de la décarbonisation de l’économie avec une accélération nécessaire du développement des énergies renouvelables induisant une diminution conséquente de la production d’électricité à partir de combustibles fossiles.

Le secteur doit aussi intégrer la production intermittente et décentralisée à partir de multiples sources renouvelables dans l’écosystème tout en étant capable de fournir suffisamment d’énergie au bon moment.

Le gaz a également une place prépondérante dans ce processus de transformation, notamment via le biométhane et l’hydrogène renouvelable. 

Ce mix énergétique peut permettre de contribuer à optimiser le chemin de la neutralité carbone tout en respectant des obligations de tenir les coûts. En particulier à l’heure de la crise énergétique que nous traversons.

De plus, les plans d’action de décarbonisation doivent être pensés sur toute la chaîne de valeur : de la Contribution des produits et services à la décarbonation de ses clients, en passant par la réduction des émissions liées à ses pratiques de travail et sélection des fournisseurs par rapport à leur engagement SBT.

Pour autant, les actions à initier et les moyens à disposition pour réussir cette transition vont être tributaires des évolutions technologiques, économiques, sociales, comportementales et bien sûr réglementaires.

En ça, la data et l’IA peuvent permettre, autant de suivre que d’adapter et anticiper tout ou partie de l’évolution de sa trajectoire, au moins à horizon 5-10 ans.

Des réglementations référentes et incitatrices

Les Accords de Paris sur le Climat (COP21) ont été l’élément déclencheur dans la transition énergétique, avec l’ambition de limiter le réchauffement climatique à un niveau inférieur à 2°, voire tendre à 1,5° par rapport au niveau préindustriel.

Depuis, d’autres réglementions, chartes ou lois ont été édictées et sont applicables à tous les secteurs d’activité, dont celui de l’énergie.

L’initiative « Science Based Targets » (SBTi) doit permettre de piloter une « action climatique ambitieuse » en définissant des objectifs de réduction des émissions pour les entreprises et en faisant un avantage compétitif. Ces objectifs se concentrent principalement sur la quantité des émissions qui doivent être réduites pour atteindre les exigences de l’Accord de Paris. 

 La Platform for Accelerating the Circular Economy (PACE) est une initiative lancée par le Forum économique mondial en 2018 et est actuellement hébergée par le World Resources Institute (WRI). Elle a pour objectif d’accélérer la transition vers une économie circulaire et ainsi doubler la circularité mondiale dans les 10 prochaines années, vers des économies climatiquement neutres et inclusives.

Enfin, la Taxonomie Verte Européenne est entrée en vigueur partiellement au 1er janvier 2022.

Cette nouvelle réglementation a été édictée dans le cadre du pacte vert pour l’Europe (Green Deal), il s’agit d’une classification des activités économiques durables avec une nomenclature commune qui doivent contribuer à la réalisation d’objectifs environnementaux. On peut retrouver les activités déjà considérées comme bas-carbone, les activités qui contribuent à la transition vers une économie zéro émission nette 2050, les activités qui permettent le « verdissement » ou la réduction des émissions d’autres activités.

À travers cette taxonomie, un des enjeux principaux est de contribuer à tout ou partie de ces objectifs environnementaux en identifiant et favorisant les investissements concernant les activités répondant au mieux à ces critères. Avec cette classification, il est plus facile de comparer la contribution de ses portefeuilles d’investissements avec la transition bas-carbone.

L’évaluation des risques au cœur des projets de transition énergétique :

Différents types de risques environnementaux spécifiques à l’univers de l’énergie doivent être pris en compte.

Les risques financiers et extra-financiers sont intimement liés, et ce dernier prend une place de plus en plus importante. L’intégration de l’ensemble des informations environnementales liées à la transition énergétique permet d’anticiper les risques et d’identifier de nouvelles opportunités.

L’objectif, au-delà de répondre à ses propres engagements, est de répondre aux exigences de la DPEF.

On peut évoquer les risques physiques qui résultent de dommages causés directement ou indirectement via des phénomènes météorologiques et climatiques et qui peuvent impacter les actifs des opérateurs d’énergie et donc causer des dommages dans des domaines aussi variés que les chaînes d’approvisionnement ou que les couvertures d’assurance.

On peut également évoquer les risques de transition liés aux évolutions réglementaires, technologiques ou juridiques qui impliquent par exemple de piloter au plus près sa trajectoire carbone que cela concerne ses propres pratiques, ses fournisseurs ou ses clients.   

L’économie circulaire, un levier crucial pour le secteur de l’énergie

 

Le développement de l’économie circulaire permettant de réduire l’empreinte carbone, doit permettre d’aider les clients, industriels notamment, à réaliser leurs engagements en matière de développement durable, comme aider les villes et territoires à réaliser leur transition environnementale ou à faciliter l’accès des citoyens à la consommation durable. Cela peut consister à la valorisation énergétique des déchets avec le traitement thermique par exemple.

Il est possible de contribuer à l’économie circulaire à différents points de la chaîne de valeur : au travers des achats, des ventes, de la production et aussi de la gestion des déchets des entreprises.

Pour accélérer cette transformation, une des pistes consiste à nouer des partenariats avec des industriels et le monde académique.

Le modèle de l’économie circulaire vise à diminuer la consommation des énergies fossiles et du prélèvement des ressources naturelles, à transformer la notion de déchets au profit du recyclage ainsi que de valoriser sa réutilisation.  

Tout l’enjeu est de les substituer par des énergies renouvelables et ainsi d’agir sur la réduction de la consommation en gagnant en sobriété et en efficacité énergétique. Mais également en limitant la dépendance en matières premières exportées en privilégiant les ressources locales, ou la substitution des énergies fossiles par des ressources renouvelables.

La valorisation énergétique des déchets constitue un autre levier contribuant au développement des énergies renouvelables, notamment à travers la méthanisation des déchets qui consiste en la dégradation des matières organiques afin de produire du biogaz qui peut être utilisé sous forme combustible pour la production d’électricité ou de chaleur par exemple.  

L’open data, un vrai bénéfice pour améliorer l’exploitation de ses travaux

L’accès aux données ouvertes (open data) est également un levier important dans la facilitation de la transition énergétique.

De plus en plus d’acteurs du secteur de l’énergie mettent certaines data en accès libre, comme Enedis qui a été le pionner en Europe. Cela lui permet de répondre aux obligations réglementaires, aux besoins des acteurs de la transition énergétique, tout en apportant un service à quiconque souhaitant consulter ces données.

D’autres acteurs, comme NamR, producteur de données géolocalisées spécialisé dans la transition énergétique, ont pour vocation de mettre à disposition des data permettant d’améliorer les performances environnementales de bâtiments, parcs immobiliers ou territoires.

La data et l’IA pour piloter, visualiser et optimiser ses initiatives :

La data et l’IA vont donc permettre d’accélérer la transition énergétique des acteurs du secteur afin d’améliorer les opérations industrielles, ou de pouvoir proposer de nouveaux services à ses clients.

Plusieurs travaux d’amélioration peuvent être menés :

Au-delà des reportings, il est possible d’optimiser les performances opérationnelles des parcs et développer la maintenance prédictive en connectant, par exemple, une base unifiée où l’ensemble des données des centrales de production d’énergies renouvelables est connecté via le raccordement en temps réel des parcs d’énergies renouvelables.

Il est également possible de réaliser des analyses prédictives et ainsi de produire des prévisions permettant de détecter et de prévenir la sous-performance par exemple.

Ou encore d’étudier la consommation énergétique à des fins d’amélioration de la consommation énergétique des bâtiments en étudiant les courbes de charge des équipements unitaires et de consommation globale des bâtiments par exemple.

D’autres usages de la data et de l’IA peuvent permettre de travailler sur la minimisation du coût d’exploitation-maintenance, des indisponibilités ou de la maximisation de la durée de vie des actifs ou de la production d’électricité.

Le périmètre des risques à mesurer va aller en s’étoffant pour s’assurer de la prise en compte de l’ensemble des impacts du changement climatique.

Ainsi, la nécessité d’être en capacité de piloter sa trajectoire, de répondre aux exigences réglementaires ou d’être en capacité d’améliorer la traçabilité de ses actifs et de ses activités, font de la data le levier indispensable de sa stratégie de transition énergétique. 

D’autant que la plupart des entreprises qui ont lancé des initiatives vont encore élargir les critères pris en compte dans leur politique de transformation, notamment les critères du scope 3 avec l’inclusion nécessaire de nouvelles catégories du GHG Protocol dans les reportings par exemple.

À mesure que le thème prendra de l’ampleur et que les normes ou protocoles internationaux régissant les calculs et les catégorisations des émissions vont évoluer, les modèles vont donc s’étoffer et devront couvrir plus d’étapes du cycle de vie, plus de produits et de marchés.

Il devient donc impératif de continuer de progresser dans la collecte et l’exploitation des données qu’elles soient internes ou externes afin d’améliorer la mesure de l’impact tant des risques que des initiatives en matière de développement durable.

Guillaume Pinaud, directeur de la BL Data & IA

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